Jean-Pierre MANUANA

L’Oeuvre bibliographique coloniale belge au Congo de 1876 à 1960 : interprétation bibliologique
Thèse de doctorat soutenue en 2005

Cette thèse voudrait répondre à l'une des grandes préoccupations de l'Association Internationale de Bibliologie (A.I.B.) qui s'est investie dans le renouvellement de cette discipline et dans l'étude des systèmes de communication écrite dans le monde en général et en Afrique en particulier. Notre étude s'inscrit dans le cadre des recherches effectuées sur le livre en Afrique francophone et plus particulièrement en République Démocratique du Congo. L’élan de cette étude a été donné par un constat de carence : la recherche bibliologique encore embryonnaire sinon partielle en République Démocratique du Congo. Nous avons noté d’une part l’absence des travaux bibliographiques et d’autre part celle des études bibliologiques pouvant s’intéresser à l’œuvre bibliographique coloniale belge au Congo. C’est pourquoi notre investigation a porté sur ce champ particulier et pratiquement inexploré : l’étude des bibliographies produites sur le Congo à l’époque coloniale. D’où le titre de notre thèse : « l’œuvre bibliographique coloniale belge au Congo de 1876 à 1960 : interprétation bibliologique ».
Pour étudier l’œuvre bibliographique coloniale belge au Congo dans la perspective de la sociologie de la bibliographie, nous avons été amené à répondre aux questions suivantes : Quel est l’état des connaissances en bibliologie pour l’étude des bibliographies et des classifications documentaires ? Quels sont les travaux bibliographiques produits sur le Congo pendant l’époque coloniale ? Quels sont les besoins qui ont favorisé la production des écrits recensés dans ces travaux bibliographiques à l’époque coloniale ? Quelles théories et méthodes peuvent êtres mises à profit pour étudier et expliquer les travaux bibliographiques produits à l’époque coloniale belge sur le Congo ? Au-delà de ce questionnement, notre préoccupation est de savoir comment les bibliographies traduisaient l’idéologie du pouvoir dominant de l’époque ?
Quoique l’intitulé de cette étude fasse penser de prime abord à des préoccupations historiques, cette recherche relève entièrement de la bibliologie, science de la communication écrite, l’une des sciences de l’information et de la communication. Cette dimension de l’étude apparaît d’ailleurs nettement dans notre problématique, dans la méthodologie que celle-ci a exigé naturellement aussi bien que dans tout le déploiement de l’étude dont la première partie est consacrée à la Bibliologie, à la sociologie de la bibliographie et aux classifications documentaires. Les études publiées dans le collectif Papier blanc, encre noire attestent, dès 1876 – date de la Conférence Géographique de Bruxelles, l'existence d'une abondante production éditoriale sur le Congo, qui se poursuivra  jusqu’à la fin de l’empire colonial belge. Cette importante activité éditoriale a été régulièrement répertoriée par des bibliographes coloniaux célèbres. Cette étude est consacrée aux bibliographies coloniales belges produites entre 1876 et 1960. Elle s’intéresse plus particulièrement aux bibliographies générales de Gabriel KAYSER, de Alphonse-Jules WAUTERS, de Christian MONHEIM et de Théodore HEYSE ainsi qu’aux bibliographies de périodiques de Jean BERLAGE et de A.-B. ERGO. Le Choix de ces bibliographies n’est pas hasardeux. Il est dicté par le constat que les travaux de ces auteurs se complètent du point de vue de leur contenu et de leur chronologie.
Cette thèse se propose de faire le bilan de cette activité éditoriale dans la perspective de la sociologie de la bibliographie. Elle s ‘attache à «rendre compte des catégories successives de bibliographies(genres, espèces, nature), de leurs formes, des classifications bibliographiques adoptées, des documents retenus(types, personnalités et nationalités des auteurs, langues, lieux et dates d’édition…) ainsi que d’autres caractéristiques, par l’étude de l’évolution des sociétés qui leur ont donné naissance. Celle-ci influe sur le système d’information, notamment sur les circuits et structures d’abord bibliologiques, puis bibliographiques ». Nous avons abordé le sujet selon l'approche Bibliographie-société de N.L. MALCLES qui, dès la publication en 1956 de son livre La Bibliographie assignait à cette approche les tâches suivantes : « Etablir des corrélations entre l'activité des bibliographes aux diverses époques et les besoins de la recherche intellectuelle; déterminer pour chaque époque les rapports entre les facteurs historiques, économiques et autres et la production des répertoires; discerner enfin les courants d'influence d'une nation à l'autre, tels pourraient être les objectifs d'une étude scientifique d'ensemble ».
Nous avons pris pour hypothèse principale le phénomène bien connu en bibliologie qu’il existe un rapport étroit entre les faits historiques, socio-politiques, économiques, culturels et autres et la production des écrits. Pour nous, l’écrit a été, pendant l’époque coloniale, une réponse aux besoins de communication écrite qui se sont manifestés au Congo. Les bibliographies de cette époque en sont révélatrices. Dans le cadre de l’objet précis de cette étude, ce postulat a permis de révéler l’influence sur les peuples colonisés de l’idéologie coloniale véhiculée par les livres publiés pendant cette période et fondée sur la mission civilisatrice et d’évangélisation de la population autochtone. Dans cette perspective, « c'est en fin de compte le rôle non négligeable du bibliographe dans la diffusion de l'idéologie dominante dans le milieu cultivé et scientifique » que l’on s’est efforcé de mettre en lumière, tant il est vrai que le bibliographe « constitue, développe, entretient les schémas collectifs, les catégories idéologiques dominantes ». Cette hypothèse résulte de l'enquête sociologique et historique menée par Robert ESTIVALS dans son ouvrage «Le livre dans le monde: introduction à la bibliologie internationale ». Elle « montre qu'il n'existe pas de formes d'organisation bibliologiques en soi mais que ce sont les structures économiques, idéologiques, politiques qui conditionnent l'apparition et le développement des formes communicationnelles que l'on observe», d’autant que « l'évolution de la connaissance et de l'idéologie rend compte des variations des classifications». Ce que soutient aussi Jacques OSSETE lorsqu’il affirme  […] que tout système idéologique dominant engendre ses propres éléments ou modèles bibliologiques.
Pour cette étude , nous avons utilisé la méthodologie bibliologique exogène et la méthodologie bibliologique endogène. Nous avons ainsi recouru d’abord à la systémique qui est la première et la plus nouvelle dans le cadre de l’écrit. Elle repose sur les deux concepts principaux de demande et de réponse, de fonction et d’organes, à partir desquels on construit des modèles et schémas bibliologiques qui rendent compte des phénomènes. La systémique renvoie dans chacune de ses composantes, aux sciences qui s’en occupent et aux méthodologies de ces sciences car il est évident qu’une étude totale ou partielle du champ d’étude de l’écrit, du point de vue géographique, démographique, historique, économique, sociologique, etc., doit faire appel aux méthodes employées dans chacune de ces disciplines, qu’elles soient descriptives et/ou statistiques. C’est ce qui justifie les différentes approches méthodologiques et techniques de recherche utilisées dans  cette étude. Ensuite, nous avons recouru à l’éclairage de la bibliométrie qui constitue la méthodologie bibliologique endogène. Celle-ci consiste à trouver des moyens objectifs de mesure, condition méthodologique pour qu’une discipline passe du stade de la théorisation et de la philosophie à une démarche scientifique. C’est pourquoi nous avons représenté les résultats de cette étude par des outils statistiques et des représentations graphiques.
Quant à la division de cette recherche, nous l’avons articulé  en trois parties. Dans la première consacrée à la Bibliologie, à la sociologie de la bibliographie et aux classifications documentaires, nous avons développé des considérations théoriques et méthodologiques. Elle est divisée en trois chapitres. L’épistémologie de la bibliologie occupe le premier chapitre où nous avons mis en exergue les bases de cette discipline des sciences de l’information et de la communication en insistant tour à tour sur les repères historiques, le passage du livre à l’écrit, la bibliologie et les sciences de l’information et de la communication et les tendances actuelles en bibliologie. La bibliologie, science de l’écrit ou mieux encore de la communication écrite, a pour but de découvrir et d’expliquer les relations de causalité qui peuvent exister entre les phénomènes relevant d’une étude de l’écrit et du livre. Elle a pour objet l’étude du document écrit et de son schéma sociologique. C’est dire, en fin de compte, que les phénomènes bibliologiques doivent être expliqués. Par là, le logos trouve son accomplissement en bibliologie. Cela étant dit, la bibliologie, définie jusqu’à une période récente comme la science du livre, est devenue la science de l’écrit. Etant donné que l’écrit, c’est la communication écrite, il est évident que la bibliologie devienne la science de l’écrit, l’une des sciences  de l’information et de la communication. Elle constitue l’une des sciences sémiologiques à partir du critère de signe et l’une des sciences documentologiques et médialogiques par son support.
Dans le deuxième chapitre, nous avons repris à la suite de Robert ESTIVALS et de Martin RANIVO quelques propositions essentielles « pour une sociologie de la bibliographie » où nous avons étudié le concept en essayant de remonter à ses origines et en démontrant qu’il rejoint nos préoccupations dans le cadre de cette dissertation. Tout aussi théorique, ce chapitre a posé les jalons méthodologiques de la sociologie de la bibliographie que nous avons contextualisés dans la suite en les appliquant à l’œuvre bibliographique coloniale belge au Congo. Les bibliographies utilisant les classifications pour catégoriser les écrits, une étude encyclopédique des classifications documentaires s’est imposée de toute évidence. Elle a débouché sur les philosophies ainsi que sur les aspects socio-historiques qui éclairent l’étude des classifications adoptées dans les bibliographies étudiées. Nous avons contextualisé les acquis théoriques et méthodologiques de la première partie dans la deuxième intitulée « Ecrit, bibliographie et systémique bibliologique au Congo pré-colonial et colonial ». Suite à la méthodologie adoptée, à savoir la systémique, cette partie a entrepris de situer le sujet dans son environnement lointain et immédiat, plus précisément dans son cadre géographique en tenant compte des réalités historiques, socio-politiques, économiques et culturelles du pays. C’est pourquoi nous avons divisé cette partie en trois chapitres. Le quatrième a été consacré à l’analyse des besoins qui ont favorisé la production des écrits à l’époque pré-coloniale et coloniale. Ce qui nous a permis de définir de manière assez globale les axes prioritaires de la politique coloniale belge au Congo en matière de bibliographie et de production des écrits.
Ces acquis nous ont également permis d’esquisser dans le cinquième chapitre l’histoire des bibliographies coloniales belges sur le Congo et de faire l’inventaire des travaux bibliographiques coloniaux belges en proposant une classification en fonction des principes de la  sociologie de la bibliographie. Pour éviter la tentation à la généralisation souvent gratuite, nous avons circonscrit dans le sixième chapitre, le corpus des travaux bibliographiques coloniaux belges en nous limitant à l’étude des bibliographies générales produites par quatre bibliographes et à celle des bibliographies des périodiques de deux bibliographes. Le corpus ainsi constitué a été soumis dans la troisième partie, à une étude bibliométrique, comparative et à l’interprétation bibliologique. Grâce à cette démarche méthodologique, nous avons pu confirmer notre hypothèse de départ qu’il existe réellement une relation étroite entre les faits historiques, socio-politiques, économiques et culturels et autres et la production des écrits. L’écrit a été pendant l’époque étudiée une réponse aux besoins de communication écrite qui se sont manifestés au Congo belge.
Le rôle que les travaux bibliographiques ont joué dans l’essor économique de la colonie - qui les a non seulement orientés mais surtout soutenus - montre que la déréliction de l’état congolais et la dérive de son histoire peuvent être, dans une certaine mesure, imputée à la négligence de la production des bibliographies pour trois raisons :
a) En tant que réceptacle et réflecteur des idéologies et valeurs du pouvoir dominant, la pratique bibliographique participe à la constitution de la mémoire collective ;
b) La recherche scientifique (dans des domaines comme la politique, l’histoire, la géographie, la culture, la géologie, etc) constitue un solide pilier pour la reconstruction d’un état où le pouvoir se préoccupe de mobiliser les forces dans le cadre d’un travail pour générer l’essor économique ;
c) Le postulat (b) explique, par l’absurde, l’état de régression de la RDC où le pouvoir néo-colonial a ôté aux sciences et à la recherche scientifique leur prestige pour les ravaler au rang des pratiques « inutiles » qualifiées de budgétivores.
Le mérite de cette étude est d’avoir soumis les matériaux ainsi rassemblés à une analyse bibliométrique et comparative et à une interprétation bibliologique où nous avons constaté que l’analyse quantitative n’exclut pas l’approche qualitative. Les deux s’emboîtent, s’entrelacent et se complètent harmonieusement.
De cette analyse ressortent les résultats suivants :
- cette étude est une troisième application dans l’espace francophone de la théorie de la sociologie de la bibliographie. Elle a permis de doter la RDC d’une classification des travaux bibliographiques coloniaux belges en fonction des principes de la sociologie de la bibliographie. Elle est en même temps une première tentative d’étude bibliologique comparative d’application de la théorie de la sociologie de la bibliographie en Afrique afin de dégager des constantes et des lois qui régissent ces sociétés en matière de système d’information, de circuit et de structure bibliologique et bibliographique. Les classifications adoptées dans les bibliographies produites pendant l’époque coloniale à Madagascar étudiées par Martin RANIVO et celles du Congo Belge relevant de la présente, traduisent une certaine conception du monde par les Européens, conception teintée de la doctrine colonialiste qui prône le développement des colonies en tant que sources de richesse et de puissance pour la nation qui les possède, d’abord la Grande-Bretagne, puis la France pour Madagascar mais surtout pour la Belgique en ce qui concerne sa colonie : Le Congo.
- le dépouillement systématique des bibliographies nous a permis de relancer la problématique sur le premier livre consacré au Congo en découvrant le manuscrit de 1536 de M. PACHECO’S « Instruction zu einer Reise nach dem Inneren von Congo-Port. » qui remet en cause la primauté du livre de LOPEZ-PIGAFETTA « Relatione del Reame di Congo » de 1591,
- cette thèse offre à la République Démocratique du Congo un embryon de la bibliographie nationale rétrospective qui fait défaut jusqu’à ce jour. La Bibliothèque Nationale du Congo pourrait en tirer profit en procédant au dépouillement de ces répertoires par la production d’une bibliographie nationale ou la création d’une base de données sur toute la mémoire collective nationale antérieure. Il est regrettable de constater que la RDC ne dispose ni de bibliographie nationale, ni de base de données réunissant toute la production intellectuelle nationale éparpillée dans les productions bibliographiques étrangères, surtout belges.
- Cet essai offre un nouvel éclairage sur les origines des publications périodiques et surtout de la presse à l’époque coloniale en les expliquant en fonction de la politique coloniale belge grâce à la périodicité établie par A.-B. ERGO.
Dans la mesure où elle constitue un apport non négligeable à la science de la communication écrite, ce travail ouvre les perspectives suivantes :
a) elle permet l’élargissement du champ conceptuel. Plus concrètement, l’étude de l’œuvre bibliographique coloniale belge dans le cadre de la sociologie de la bibliographie nous a amené à la bibliologie politique, à la bibliographie politique et à la bibliologie sociologique culturelle. La théorie de la bibliologie politique s’imposait de toute évidence car il n’est pas possible de comprendre le développement de la communication écrite sans la situer dans ses rapports aux pouvoirs politiques, aux structures de production qui l’organisent . Ceci se justifie aussi par le fait que « l’organisation de la communication de masse, dans un espace social et national donné, subit obligatoirement le poids du politique et (ou) les aléas de la conjoncture idéologique dominante […]. Le Congo – Zaïre, en tant qu’entité étatique n’existe qu’à partir de la colonisation (1885) ». Cette théorie de bibliologie politique nous a permis de dégager deux modèles bibliologiques pour la période étudiée : le modèle dominant « capitaliste » (1885-1940) et le modèle dominé qualifié de « nationaliste » (1940-1960). À partir de l’étude de l’œuvre bibliographique coloniale belge, nous avons constaté que la bibliographie n’est pas seulement un instrument de travail pour signaler, décrire, classer les documents et faciliter la recherche scientifique et l’information. Au-delà de cette activité utilitaire, elle est également un instrument de propagande politique que le bibliographe utilise pour véhiculer les idéologies du pouvoir dominant. Cette thèse a débouché en définitive sur la bibliologie sociologique culturelle. Celle-ci met l’accent sur les besoins sociaux qui sont à la base de la production des écrits. Dans cette perspective, l’écrit est le reflet des besoins de la société.
b) Ce travail appelle un approfondissement par des investigations ultérieures dans la mesure où elle ouvre la voie à d’autres recherches approfondies au Congo dans le domaine de la communication écrite. Il y a par exemple les bibliographies spécialisées, les bibliographies produites à l’époque post-coloniale, les agents sociaux et d’autres indices(langues, genre d’écrits, etc.) qu’il faudra encore étudier. Ainsi nous ouvrons un immense champ de recherche encore inexploré au Congo.
c) Cette recherche révèle la nécessité et l’urgence de l’élaboration d’une nouvelle politique congolaise dans le domaine de la  communication écrite en mettant en exergue :
- le rôle du pouvoir central qui a la mission d’orienter et de définir une politique de la communication écrite adaptée aux besoins de développement du pays en finançant les recherches dans ce domaine ;
- le rôle des ministères de la Culture et des arts, de Presse et information, de la recherche scientifique et technologique afin qu’ils encouragent la recherche et la production des résultats de celles-ci sous forme des bibliographies à diffuser dans les milieux politiques, sociaux et culturels. Ceux-ci sont appelés à dynamiser et à créer les centres de recherche afin qu’ils mettent les résultats de leurs recherches au service du développement social, politique, économique et culturel du pays
- le rôle des Archives nationales et de la Bibliothèque nationale afin que la RDC puisse réhabiliter sa mémoire collective suivant le principe de contrôle bibliographique universel (CBU). Celui-ci repose sur la responsabilité, déléguée à chaque pays, d’assurer un recensement bibliographique complet, uniforme et régulier de tous les documents publiés à l’intérieur des frontières nationales. L’articulation du dépôt légal, grâce auquel toutes les publications d’une nation sont collectées, et d’une bibliographie nationale dans laquelle sont décrites toutes ces publications déposées, est un parfait exemple des moyens à mettre en œuvre pour réaliser le Contrôle bibliographique national. Alors que les principes du CBU étaient énoncés pour la première fois par l’UNESCO et l’IFLA il y a plus de 30 ans, les conditions nécessaires à la réalisation d’un véritable contrôle bibliographique n’existent pas encore en République Démocratique du Congo. En effet, faisant suite au contentieux belgo-congolais, notamment sur sa mémoire collective, cette bibliographie rétrospective pourrait jouer un rôle important lors des pourparlers entre ces deux Etats.

Jacques Hellemans, Secrétaire général de l'AIB

Mise à jour : 23.05.2023